L’évolution des salariés syndiqués en termes d’engagement

L’évolution des salariés syndiqués en termes d’engagement Une étude, réalisée en 2013, sur les formes et les implications de l’engagement syndical en France, a été publiée en mars 2017 par la DARES (Direction de l’Animation de la Recherche, des Etudes et des Statistiques). Elle démontre notamment qu’un salarié syndiqué se mobilise généralement davantage en cas de grève, s’engage davantage politiquement, associativement et humanitairement dans sa vie en dehors de l’entreprise, etc.

Quel est le profil des salariés syndiqués en France ? Quelle est son évolution de 1983 à 2013 ?

Le profil des salariés syndiqués en France

Un salarié peut être adhérent auprès d’un syndicat, même s’il n’y en a pas au sein de l’entreprise dans laquelle il travaille. Cependant, la majeure partie des salariés syndiqués (c’est-à-dire 90% selon l’étude menée par la DARES) est employée au sein d’une entreprise avec un ou plusieurs syndicats. La moitié d’entre eux estime être de simples adhérents qui ne participent que très rarement à des actions syndicales.

Selon cette étude, les salariés et les fonctionnaires qui adhèrent à un organisme syndical sont peu nombreux en France. Seulement 11% des 59% de ceux confirmant la présence d’un organisme syndical au sein de leur entreprise, ou de leur administration, sont, en effet, adhérents.

Évolution de l’engagement syndical de 1983 à 2013

Le nombre de salariés syndiqués a baissé depuis les années 1980. Il en va de même pour l’intensité de l’engagement des salariés syndiqués. En 20 ans, cela représente environ 600 000 syndiqués en moins, entre les chiffres de 1983 et ceux de 2013, sachant également qu’il y a environ 5 millions de salariés en plus, en France.

Cependant, aux vues des résultats de l’étude, il paraît évident que la baisse du taux d’adhérents a fait augmenter la proportion des syndiqués militants.

De plus, il apparaît que l’adhésion syndicale se fait plus tardivement qu’auparavant. En effet, si l’on compare les chiffres de 1983 et de 2013, le nombre de salariés de 30-39 ans était 3 fois plus important en 1983. À l’inverse, la proportion de salariés syndiqués de plus de 50 ans a fortement augmentée.

Selon cette étude menée par la DARES en 2013, il a été conclu que le recul de l’engagement syndical, ainsi que ce phénomène d’adhésion tardive, sont relatifs à la manifestation du désengagement citoyen globalement observé dans tous les domaines à notre époque.